Des limites de l'anglais en entreprise

Par: JP Platel 7-2-2013

Catégories:Diversité,

En 1999, le PDG de Renault, Louis Schweitzer, impose l'anglais dans les comptes rendus de réunions de direction. Une mesure sur laquelle il sera obligé de revenir, à la plus grande satisfaction de Claude Hagège.

 "Les entreprises qui ont adopté cette mesure ont perdu en efficacité"

Pour une raison simple, que décrit très bien l'ancien patron de Sanofi-Aventis, Jean- François Dehecq :

"Si nous imposons l'anglais à tous, les natifs anglophones fonctionneront à 100 % de leur potentiel, ceux qui le parlent bien en seconde langue, à 50 %, et les autres, à 10 %.

 " Par ailleurs, il est faux de croire que l'anglais soit indispensable pour le commerce, reprend Hagège. C'est parfois le contraire. Quand on veut vendre un produit à un étranger, mieux vaut utiliser la langue de son client, qui n'est pas toujours l'anglais ! Une grande compagnie d'eau française est allée récemment à Brasilia. Quand ses représentants ont commencé à recourir à l'anglais, cela a rendu furieux les Brésiliens, qui possèdent, comme nous, une langue d'origine latine.

Par anglomanie, nos commerciaux ont transformé un avantage culturel en handicap ! "

Claude Hagège

Sources :www.express.fr