On parle souvent en ce moment de flexibilité des horaires, des entreprises qui laissent leurs salariés organiser comme ils veulent leur journée de travail. Mais inconsciemment, les patrons et les managers préfèrent de loin les employés qui arrivent tôt le matin.
C’est ce qu’on appelle un « biais matinal »
Des chercheurs de l’Université de Washington ont étudié les évaluations de plus de 200 employés (pas uniquement aux Etats-Unis), en comparant leurs heures d’arrivée avec celles des managers qui les notaient.
Pour ces salariés, dont l’arrivée au travail s’étale entre 5 heures du matin et 9h45 (avec en moyenne un début de journée de boulot vers 8h42), les chercheurs ont remarqué que ceux qui arrivaient le plus tard étaient aussi les plus mal notés par leurs supérieurs.
Les lève-tôt mieux notés par les managers
Dans une seconde expérience, des étudiants devaient jouer le rôle d’un manager dans une entreprise fictive et noter la performance des employés sous leur responsabilité.
Pour les évaluer, les étudiants managers disposaient d’une fiche pour chaque profil avec les résultats de chaque employé fictif, notamment le nombre de contrats signés et leur performance.
Leur heure d’arrivée, variable, était aussi indiquée. Et là encore, les futurs managers avaient tendance à mal noter ceux qui arrivaient le plus tard, même si leurs performances étaient meilleures que celles de leurs collègues plus matinaux pour un temps de travail équivalent.
De là à conclure qu’il y a une prime pour ceux qui se lèvent tôt, il n’y a qu’un pas…
Cette règle est à connaître pour ceux qui ont la chance d’avoir des horaires flexibles : que vous soyez lève-tôt ou couche-tard vous n’aurez peut-être pas la même appréciation de la part de vos supérieurs. Et au regard de cette étude, qui sera prochainement publiée dans le très sérieux Journal of Applied Psychology, vous savez ce qui vous reste à faire pour être un parfait fayot au boulot : caler vos horaires sur ceux de votre manager…
Sources : Régionjob