Le saviez-vous, l’empathie devient une compétence « managériale » très prisée.
Il nous fallait être, exigence, puis exemplaire, puis « associé, distant et méta », maintenant il nous faut être empathique
On savait jusque-là que l’empathie (souffrance de ce qui est éprouvé, en grec) désigne la "compréhension des sentiments et des émotions d'un autre". En langage courant, ce phénomène est souvent traduit par l'expression « se mettre à la place de » l'autre. Ne confondez pas l’empathie avec la compassion
Ca n'a rien à voir, pour comprendre l’empathie prenons l’exemple du lion et de la gazelle....
- Pour attraper et manger la gazelle le lion pense comme elle, ce qui lui permet d’envisager sa trajectoire… Le lion est empathique !
- S’il pleurait sur le sort funeste de sa proie, il serait compassionnel !
Ces petites explications d’ordre général étant faites, il paraitrait que maintenant l’empathie est une vraie compétence professionnelle qui produit des résultats concrets et mesurables.
L’empathie, moteur de la confiance, ressort de l’engagement
Selon le « Center for Creative Leadership » (organisme de développement du leadership, parmi les 10 meilleurs, selon le Financial Times) la manifestation d’empathie se traduit par des performances supérieures au travail.
- Les employés empathiques ont un impact réel sur les capacités des organisations à être plus efficaces.
- Il y a une corrélation claire entre le niveau d’empathie et la capacité d’innovation et de créativité des organisations,
- Les organisations empathiques sont perçues comme plus équitables en interne.
C’est donc une des compétences comportementales clés, malheureusement c’est aussi celle qui fait le plus défaut aux dirigeants de la génération actuelle et future... probablement.
Je veux devenir empathique, oui, oui, oui
Il suffit de suivre les conseils suivants :
- Ecoutez … "pour de vrai" et sans interrompre l’autre, sans smartphone, sans regarder sa montre, bref en lui faisant penser qu’il ou elle est la personne la plus importante de monde, à ce moment-là (C'est la technique des grands séducteurs)
- Se mettre à l’écoute de la communication non verbale des autres, et de la sienne, comme le fait le beau dans Patrick Jane, alias Simon baker dans « The mentalist »
- Donnez du feed back à chaque occasion, la clé de tout !
- Adressez-vous "aux gens" en les appelant par leur prénom ou le prénom et le nom,
- Soyez avenants, souriants, disponibles et encouragez les personnes qui vous entourent à être aussi avenants que vous,
- Soyez curieux de ce que font les autres (en bref s'y interesser vraiment)
Empathie et manipulation
Ne vous forcez pas à être empathique, ça s'appelle de la manipulation et ça finit par se voir ! Si vous n’avez pas envie d’être empathique, c'est que la défiance vis-à-vis des autres l'emporte. Pour combattre cette attitude,
- Demandez-vous ce que vous feriez à leur place…
- Essayez simplement d'écouter sans jugement immédiat, sans envisager les hypothétiques conséquences que pourraient avoir leur points de vue si vous l'acceptiez.
Vous comprendrez qu'il n'y a pas de vérité unique et universelle et que des éclairages différents permettent la mise en relief de ce tout si complexe, même s'ils rendent difficiles l'aboutissement de "LA" solution.
Martine Lachat-Brailly pour Kaciléo
Sources : HR Perspectives