Poser des questions est évidemment un précieux outil pour n’importe quel manager.
Poser les “bonnes questions” peut aider les managers à anticiper les changements, calibrer les opportunités, réorganiser, etc…
Mais toutes les questions ne sont pas bonnes, car si elles peuvent motiver, rassurer les équipes, elles peuvent aussi être faites ou vécues comme des reproches, elles peuvent être anxiogènes et démotiver les collaborateurs.
« Nous vivons dans un monde créé par nos questions »
dit David Cooperrider, professeur au Case Western Reserve University et pionnier de “Appreciative Inquiry”.
Il défend que les questions qui se centrent sur les forces (de l’autre) et utilise un langage positif sont très largement plus dynamisante que celles qui zooment sur les faiblesses.
Alors quelles sont les questions à ne pas poser ?
Selon Cooperrider et d’autres “leaders” on peut identifier 5 questions, somme toute relativement communes, qui sont fréquemment posées par des managers et qui sont très contreproductive.
Pourtant avec quelques petites modifications, les mêmes questions pourraient être utilisées pour motiver les équipes, plutôt que de les décourager.
Quel est le problème ?
Les managers se reconnaîtront dans les questions qui suivent :
- “Quel est le problème”?
- “Qu’est-ce qui ne va pas ?”
- “Qu’est-ce qui est casé?”
- « De quoi avez-vous peur ? »
Ce sont les questions qui débutent 80% des réunions. dit Cooperrider.
Si vous posez ce type de questions tout le monde est concentré sur les problèmes exprimés ou supposés, plutôt que sur les forces, les opportunités.
Au lieu de questionner sur ce qui va mal, il est toujours plus malin de faire le pari du positif et des objectifs.
- Qu’est-ce que nous faisons de bien ?
- Comment capitaliser là-dessus ?
- Quel est le résultats attendu et comment s’en rapprocher?
C’est la faute de qui ?
Cette question centre l’attention sur un coupable alors qu’il y a toujours plein de causes souvent systémiques qui conduisent à une situation.
Keith Yamashita of the SY Partners consultancy nous dit que quand un manager demande “qui est responsable” il souhaite en fait, excuser les autres. Une meilleure approche consisterait à demander :
- “Comment pouvons-nous travailler ensemble pour consolider nos faiblesses ?
- “Pourquoi ne le faite-vous pas plutôt comment ça?”
Cette question peut ressembler à une suggestion, mais quand elle est posée par le manager c’est clairement une question tendancieuse, une façon d’imposer son avis aux autres.
C'est une autre façon de dire : « Mais pourquoi pensez-vous que ça va fonctionner, puisqu’on ça n’a pas marché la première fois ?”
En fait, ici c’est le ton avec lequel le manager pose cette question qui est important. Ce type de questions peut très vite être exprimé et ressenti comme condescendante et défaitiste.
Ça laisse penser que tout a déjà été pensé, et ce n’est pas parce que quelque chose a déjà été fait qu’il ne faut pas essayer de nouveau, parce que le moment, les conditions, le marché ont changé…..
Alors préférez : « Nous avons déjà essayer, qu’est-ce qui peut être diffèrent aujourd’hui qui pourraient changer les résultat » ?
Pour Mary Jo Asmus (Expert en leadership -Aspire Collaborative Services-) poser des questions tendancieuse de ce type est clairement une forme de prise de contrôle sur l’autre. Dans tous les cas il vaut mieux aider les autres à définir ou affirmer leurs propres idées et modes d’approches.
Utiliser donc, de préférence, des questions de ce type :
- « Qu’est-ce qui vous a fait décider de travailler de cette façon ? »
- « Qu’est-ce que vous avez en tête ? »
- " Est-ce qu’on a pas déjà essayé de faire comme ça ? "
Vous avez quoi comme iPad ?
Le consultant Dev Patnaik de l’association Jump explique que les questions du type : « Pourquoi vous n’avez pas inventé un truc comme ça ? » ont tendance à être pose par un patron affolé par le nouveau produit d’un concurrent.
Le problème avec ces questions c’est qu’elles poussent les équipes à être des suiveurs, elles peuvent les conduire à penser que leur travail est d’imiter ce que le concurrent fait, et aussi rapidement que possible.
Alors, mieux vaut poser des questions comme :
- « Pourquoi notre concurrent a-t-il du succès avec ce produit » ?
- « Quel besoin satisfait-il » ?
- « Comment pourrions-nous utiliser nos forces pour faire un encore meilleur travail en respectant les besoins des clients » ?
En bref, évitez des questions "qui donne l'impression que vous parlez à un enfant" dit Kessler de Vistage et "ne posez Jamais une question si vous ne voulez pas de réponse."
Source : Warren Berger