Le stress se propage vite. Le manager qui en est atteint ne se rend pas toujours compte de ce qu'il provoque autour de lui. Or, par des comportements blessants, ou incohérents, il peut causer bien des dégâts.
En créant de la pression, il montera vite l'équipe contre lui et la démotivera. Ce qui va nuire à sa crédibilité et à la productivité du groupe. En outre, transmettre un état de panique aux autres ne vous soulagera pas. Ce sont autant de raison d'éviter d'infliger à vos collaborateurs ce que vous vivez à l'instant " t " ".
Voici 5 astuces pour reprendre le contrôle.
- Soyez attentif aux signes non-verbaux :
- Le silence règne quand vous traversez l'open-space.
- Votre collaboratrice renverse son café quand vous entrez son bureau et son voisin laisse échapper un soupir.
- Votre adjoint griffonne sur son bloc notes pendant que vous lui parlez.
- Danger ! Ces signes non verbaux associés manifestent un malaise évident.
- L'équipe est déjà sous tension. Il faut être attentif à ce langage corporel.
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Rappelez-vous qu'en termes de communication, les messages ne passent qu'à 30% par la parole et à 70% par des gestes, des regards, des sourires en coin, etc.
Certains sans doute oseront exprimer leur difficulté face à un conflit de priorités que vous aurez créé. Ce sera l'occasion de reprendre avec eux les choses calmement. Mais il faut vous ressaisir au plus vite.
Solution possible ? Les micro-pauses. Un " coupe-stress " efficace consiste à interrompre ce que vous faites.
Dès que vous sentez que vous allez devenir cassant ou prêt à donner des ordres en rafale et contradictoires au cours d'un échange avec des collaborateurs, vous pouvez très bien dire : " Vous m'excusez, j'ai besoin de 5 minutes ".
Surtout ne prétextez pas d'urgence, car vous seriez encore dans la pression. Inutile de vous justifier. Au contraire, les participants qui auront perçu votre fébrilité apprécieront. Ensuite réfugiez-vous aux toilettes ou sur le balcon.
Et profitez-en pour prendre plusieurs respirations et apaiser vos battements de coeur.
- Ralentissez l'action !
Vos interlocuteurs vous alertent. " Vous parlez trop vite, je n'arrive pas à vous suivre ". Vous êtes en surchauffe verbale et c'est contagieux.
Efforcez-vous de ralentir le débit de vos phrases et de baisser d'un ton si vous parlez plus fort que de coutume. Attention aussi au trop plein de frénésie dans l'action. Car lancer plusieurs choses à la fois - pour vous ou pour les autres - crée vite un climat électrique. Pensez que cela n'ira pas plus vite pour autant. Alors, hiérarchisez l'ordre des dossiers à traiter, et affectez les rôles sans paniquer.
- Un petit moment autistique avec un objet refuge ?
Lorsque je dirigeais une PME, c'est une astuce que je pratiquais en réunion. Plutôt que de m'énerver face à des demandes impossibles des salariés ou à des discours peu logiques de managers, je fixais mon stylo durant plusieurs minutes. Une façon de m'isoler, de prendre du recul, ce qui faisait baisser ma pression intérieure. Il suffit d'un objet insignifiant à proximité, afin de ne pas trop éloigner le regard. Car il ne s'agit pas donner aux autres l'impression de se désintéresser de la discussion en cours.
- Ou s'évader dans son jardin secret ?
C'est à peu près pareil. S'évader quelques instants dans une bulle intime est un excellent moyen de relativiser la situation :- Pensez à des éléments positifs de votre vie.
- Projetez-vous aussi dans des activités à venir qui vous font plaisir : une partie de pêche, un repas avec des copains...
Ces échappées virtuelles vous redonneront de la sérénité.
- Comme avec "jean-Pierre", Le coup de fil à un ami.
Si la coupe est pleine, il est bon de parler à un tiers. Je déconseille toutefois aux cadres ou techniciens en TPE-PME de se confier à un pair de son entreprise, même à un camarade dont il se sent très proche. Parce que ça finit par se savoir.
Appelez plutôt un ami, un collègue ailleurs ou toute autre " bouée antistress ". Vous allez verbaliser vos émotions, solliciter un conseil. Mais soyez vigilant au stress récurrent. Car dans ce cas, un véritable travail sur vous-même en profondeur est probablement nécessaire.
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