L’entreprise est une source intarissable de discriminations : entre hommes et femmes, entre les personnes de souche et celles qui ont des origines étrangères, etc…
Mais la première des discriminations n’est elle pas tout simplement celle que la nature a bien voulu nous accorder : le physique.
Tout le monde a connu un ami, une connaissance, voire un ennemi, qui réussit tout grâce à sa beauté physique. Tout du moins qui s’en trouve facilité dans la réalisation de ses objectifs.
Et si, dans le monde de l’entreprise, certaines discriminations trouvent l’écho médiatique qu’elle mérite, celles concernant les inégalités de beauté cherchent encore son collectif. Pourtant, cette dernière frappe partout et tous les jours dans le monde professionnel.
Déjà lors de l’envoi du CV… avec photo. Qui osera dire qu’un CV illustré d’un visage aux formes gracieuses ne part pas avec un avantage substantiel ?
Le directeur de l’Observatoire des discriminations et auteur de l’Essai Le Poids des Apparences (Odile Jacob), Jean-François Amadieu, le confirme à l’Entreprise : « Tout le monde sait que la première impression est capitale, or celle-ci passe d’abord par l’apparence physique ».
Le visage en particulier serait responsable à 55% de la 1ère mpression de l’employeur.
(selon Jean-François Amadieu ) Bien entendu, la « gueule d’ange » ne fait pas tout. Le candidat doit correspondre aux compétences demandées dans l’annonce.
Mais, toujours selon le directeur de l’observatoire des discriminations, « des études ont montré que le recruteur se raccroche au moindre point commun qu’il se découvrira avec le candidat ». Même région d’enfance, même passion de l’horticulture, etc… Mais attention, l’arme est à double tranchant. Il est couramment admis qu’une femme qui fait passer un entretien à une autre femme ne se comportera pas de la même façon. Même chose chez les hommes.
Mais la discrimination sur le physique ne s’arrête pas à la phase de recrutement.
Plus souvent promus, ils obtiennent mécaniquement les meilleurs salaires. À tel point que des chercheurs américains ont pu démontrer que « les hommes très laids gagnent 9 % de moins que la moyenne à poste équivalent ».
Alors que leurs collègues « Apollon » gagnent 5% de plus que la moyenne.
Sources : L'observatoire des discriminations